Les 30 ans de l’AMSTRAD CPC 464

cpc464_sorcerer-1Cela fait plusieurs mois que je n’avais écris un épisode des aventures de PapGeek dans la micro-informatique… Mais cette semaine nous avons fêté les 30 ans de l’AMSTRAD CPC 464. Et bien évidemment, PapGeek en a eu un de ces ordinateurs à la frontière entre la console de jeu et du micro-ordinateur. Je dirais même : heureusement qu’il y a eu les jeux sur les micro pour populariser ces matériels.

Car après avoir épuisé les ressources ludiques de l’appareil, on passait souvent à la découverte de la partie cachée, les entrailles du bébé, figurée par le Basic puisque, je le rappelle, à cette époque encore pionnière, en dehors de mettre des cassettes ou de se taper des listings à la mano, point de solution si ce n’est de programmer soi-même ses applications. Mais voyons le contexte…

Nous sommes en 1984. Au début de cette année, Apple — qui souffre le martyr pour donner une suite à son Apple II qui a connu un succès phénoménal — sort le premier Mac, Macintosh 128. Les quelques geeks et passionnés se souviennent, même s’ils sont nés après 1984, de cette publicité où Macintosh s’oppose à IBM incarné par Big Brother, le tout dans une ambiance 1984, le livre de George Orwell.

IBM est entré dans la micro-informatique en 1981 avec l’IBM PC. En 1983, c’est une première bulle qui va exploser dans le sens où une quantité importante de nouveaux matériels sort régulièrement, tous incompatibles entre eux et encore plus, incompatibles avec ce qui est en train de devenir la sacro-sainte « compatibilité PC ».

Dans ce contexte, les grands se mettant sur la tronche à grand renfort de machines à 45 000 Francs (environ 6800 €), le créneau grand public est attaqué de toute part par les autres constructeurs comme Sinclair avec les ZX80, 81 puis le Spectrum en 1984, idem pour les Commodore 64 et Oric 1 sur le même segment de marché.

Petit nouveau sur le marché, AMSTRAD va révolutionner et mettre à la benne nombre de matériels sur le même créneau grâce à plusieurs points :

– c’est un tout en un utilisable dès la sortie du magasin !

Là où les Spectrum, Commodore, Oric, proposent uniquement l’unité centrale afin d’avoir un prix de vente le plus faible possible, AMSTRAD propose une configuration complète comprenant un écran couleur, une UC avec clavier incorporé et un support magnétique, un lecteur de cassette intégré au clavier/UC. Cerise sur le gâteau, le « Locomotive BASIC » intégré est un des meilleurs Basic connus jusque là (du niveau d’un Basic Microsoft, référence en la matière depuis l’époque CP/M). Le tout pour 3500 frs, c’est à dire moins de 600 € !

Le succès est monstrueux (20 000 exemplaires par mois de vendus). Et dans ce succès, PapGeek va plonger…

En 1985, je vais connaitre différents chamboulements dans ma vie professionnelle et privée. Le 1er Avril de cette année, je suis licencié économique du Labo Photo (voir épisodes précédents) où je travaille depuis cinq ans, et depuis deux ans, de jour, à la maintenance des équipements du labo. C’est mon premier PSE (nom moderne des licenciements aujourd’hui qui signifie « Plan de Sauvegarde pour l’Emploi »). Quel que soit le nom, ça fini souvent (en tous cas on fait tout pour) avec un gros chèque. L’appréciation de la « grosseur » du chèque étant liée au contexte selon que vous soyez ouvrier, cadre supérieur, présent depuis 3 mois ou depuis 5 ans.

Du coup, ceux qui connaissent bien PapGeek, se doutent de ce qu’il va faire avec son gros chèque… Et oui, il ne va pas attendre longtemps pour aller au magasin du coin pour s’acheter un Amstrad CPC 464 avec quelques jeux, manettes, cassettes, etc

Et PapGeek va passer deux mois à épuiser la machine car comme il n’a plus de job (on dit en transition de carrière aujourd’hui), il va en profiter pour apprendre encore et encore et aussi à jouer, beaucoup aussi 🙂 Il y a deux jeux dont je me souviens et qui ont massacré quelques manettes (dont une que je démontais pour en redresser les contacts) : un jeu sur les jeux olympiques où l’on secouait la manette comme un malade pour faire un score dans les différentes épreuves.

Puis il y a eu Sorcery (voir la photo en illustration), un jeu d’une nouvelle génération qui demandait à piloter un petit sorcier dans différentes salles avec différents dangers à éviter et objets à récupérer afin de libérer des camarades magiciens, prisonniers des cachots d’un méchant cartomancien. L’originalité, en dehors d’une musique lancinante mais sympa et de décors et couleurs superbes, était dans le pilotage du sorcier qui flottait dans l’air. Si vous relâchiez la manette, il tombait doucement vers le sol. Cela induisait une technique de conduite à acquérir rapidement sous peine de crise de nerf assurée ! Une fois la technique acquise, le plaisir était immense. J’adorais tellement ce jeux que j’ai récemment récupéré un émulateur CPC , le jeux sous la forme d’un fichier, et j’ai installé ça sur mon Mac sous VMWare Fusion, Win XP.

Ah oui, j’oubliais les évènements majeurs de PapGeek en cette année 1985. Après un premier licenciement économique, un premier joyeux évènement allait éclairer la fin de cette année là avec l’arrivée de Junior.

Le truc rigolo est que PapGeek avait repris ses études pour passer du domaine de la photo vers celui de l’informatique et qu’il a donc été Papa juste au début de 14 mois de formation AFPA qui aboutiront à un diplôme et un changement de carrière.

PapGeek.

3 réflexions sur « Les 30 ans de l’AMSTRAD CPC 464 »

  1. Alain Decayeux

    Ah l’Amstrad, mon premier ordinateur, c’était une petite merveille qui nous permettait d’entrer dans un autre monde !

    Les sons et graphismes étaient sommaires mais c’est ce qui nous permettait de faire travailler notre imagination.
    Sorcery, je revois encore mon frère y jouer pendant des heures (c’était son amstrad), assis derrière lui a commenter ses actions, à rire, à rêver et imaginer les pièces derrières les portes qui claquent sans cesse !

    C’était un peu la mise en animation des bons vieux livres dont vous êtes le héros, le sorcier de la montagne de feu 🙂
    Le peu d’économies que j’avais, je les claquaient dans des cassettes, en regardant les écrans imprimés au dos des cassettes, en priant ppur que le jeu soit génial !

    J’ai eu beaucoup de bonnes surprises en achetant des jeux au feeling : Ikari Warriors, Starquake, Equinox, Sabre Wulf, MGT, Cauldron 2 !

    Un faible pour Starquake, à tel point que je m’étais donné un objectif (j’ai toujours ma liste d’objectifs de vie à remplir que je coche au fil des ans), de contacter son auteur Stephen Crow par n’importe quel moyen. C’est des années plus tard après nombreuses recherches au début ses années 2000 que j’ai pu le contacter et c’était immense !!! Comme si De Niro venait frapper à ta porte d’entrée !!

    L’Amstrad continuai à me suivre jusque dans mes trajets scolaires, dans le train, car J’enregistrais les musiques pour les écouter avec mon Walkman !

    J’ai gardé de nombreux magazines Tilt ou je prends plaisir à juste regarder des screenshots ou lire certains articles sympas.
    Aujourd’hui encore je fais un tour régulièrement sur le site remix64.com (c64 et amiga) pour y écouter des musiques d’anciens jeux vidéos remixees à la sauce d’aujourd’hui.

    Souvenirs énormes l’Amstrad que peu de jeunes doivent comprendre en voyant les gros pixels, la lenteur et le son 8bits, mais c’est un peu comme les vieilles voitures qui ont de la classe et qui se distinguent de celles de nos jours…

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    1. PapGeek

      Salut Alain,

      Merci d’être passé sur l’article. Il a près de 3 ans maintenant 😉 Même si le CPC 464 n’était mon premier ordi, cela a été un grand moment de plaisir entre jeux et programmation. Les prochains article seront sur les magazines de l’époque et sur tous les ordinateurs que j’ai pu avoir tout au long de cette longue odyssée.

      Au plaisir,
      Philippe

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