Préambule

Nikon_F2Il est assez rare de faire partie d’une génération qui a la chance d’assister à la naissance d’une industrie qui est à la base d’un chamboulement total de la planète, dans le mode de vie de chaque individu ainsi que dans l’économie et la technologie.

En naissant en 1960, la micro-informatique est arrivée dans mon espace à un âge où la curiosité a été assez grande pour me faire abandonner mes projets de l’époque et me jeter à code perdu dans les entrailles de ces nouvelles machines promises à un grand avenir. Grand avenir tout aussi promis à ceux qui s’y intéressaient…

Si je ne suis pas devenu un Steve Jobs, un Steve Wozniak ou un Bill Gates, mes premiers pas dans la micro-informatique m’ont apporté par la suite un métier et une carrière professionnelle de près de 30 ans à ce jour dans ce domaine.

Entre mes 15 et 18 ans, ma passion était la photographie et j’essayais de percer d’une manière ou d’une autre pour trouver une voie dans ce métier. La concurrence était très rude et les débouchés plus qu’incertains.

Mon matériel de prise de vue de l’époque consistait en un appareil reflex 24×36 Nikon F2, son 2,8/50mm d’origine, un 2,5/105mm de très bonne renommée et un moteur MD3. Je n’avais ni spécialité, ni limite dans les sujets photographiés, et si j’adorais les Kodachrome 25 et 64, j’étais, et suis toujours, un très grand fan de noir & blanc. Mes photographes préférés sont Jeanloup Sieff, Richard Avedon, Sarah Moon, Raymond Depardon, Gilles Caron, Jacques-Henri Lartigue et Robert Doisneau.

Un jour de Juin 1979, sans un sou en poche et avec un maigre salaire d’opérateur couleur sur machine automatique dans un laboratoire photo qui réalise du tirage amateur, en discussion avec un collègue, je vais lui faire une proposition qui va totalement changer ma vie : << Je t’échange ton TRS-80 contre mon Nikon F2 et ses objectifs ! >>

La contre-valeur financière est largement favorable à mon interlocuteur. D’ailleurs, la rapidité de sa réponse me confortera dans le sentiment que « je me suis fait avoir ». Mais avec le recul, plutôt qu’une perte financière, c’est un investissement sur l’avenir que je réalisais là. Enfin, à l’époque c’était plutôt un pari totalement aveugle et inconscient. Comme j’en ferai d’autres… Mais c’est une autre histoire.

Celle que je vais vous raconter là, c’est celle de ma traversée de toutes ces années dans la micro-informatique, passant d’un hobby de solitaire boutonneux à une industrie planétaire.

PapGeek

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