Étendons le TRS-80

trs80-expansionÉtendons comme étendre et pas comme… étendre… Enfin, j’me comprends.

Au mois de Juin 1980, le 21 pour être précis, un dimanche, premier jour du Printemps. La fête de la musique n’est pas encore inventée. Je rentrais de la Coupe de l’Âge d’Or à Monthléry où j’avais fais de nombreuses prises de vues noir, et diapo couleur. Ce jour-là, un évènement douloureux va frapper notre petite famille.

Depuis le début du mois de Juin, comme je n’ai toujours pas de poste fixe dans l’électronique ou ailleurs, j’ai rempilé pour la saison d’été au labo photo. L’évènement ci-dessus sera un tel chamboulement dans notre quotidien que je vais passer du stade de jeune à peine adulte à soutien de famille en l’espace de quelques mois.

Du coup, le besoin de prendre de l’avance sur un avenir de plus en plus incertain va me  conduire à solliciter un CDI auprès du labo photo. La personne qui m’avait trouvé ce job d’été, a intercédé en ma faveur et j’ai pu avoir le poste. Mais c’était un poste à temps complet de nuit.

Comme j’avais l’expérience du tirage automatique, nous avions convenu que je passerai la première partie de la nuit au montage et développement film, puis en fin de nuit je monterai en salle de tirage automatique pour préparer et lancer la production pour les collègues qui arriveraient pour 6h / 6h30.

Tous ces changements vont faire que je vais passer de plus en plus de temps, et surtout avoir l’envie de m’isoler, avec mon ordinateur. Il faut comprendre que tout le monde me prenait pour un barge à l’époque à m’évertuer de tirer quelque chose d’utile de cette machine grise et moche.

Vers la fin de l’année, après avoir épluché toutes les revues disponibles — mes deux mensuels de chevet étant Micro Systèmes et l’Ordinateur Individuel — et les catalogues produits des constructeurs, surtout ceux de Tandy, constructeur de mon TRS-80, je décide de me renseigner et d’envisager l’achat d’une interface d’extension (expansion interface).

Cette interface (vous pouvez la voir en illustration de ce billet sous l’écran) permet de quadrupler la mémoire, de passer de 4 Ko à… 16 Ko de RAM ! Yes, c’est la fête au village ! Autres possibilités : l’ajout un port parallèle pour une imprimante à interface Centronics comme on disait en ce temps-là, et surtout, une interface pour y connecter un lecteur de disquette 5″1/4 , summum du grand luxe de l’époque !

Le tout coûtait plus que le prix de l’ordi seul. Et donc l’un dans l’autre, on s’approchait furieusement du prix d’un Apple IIe. D’ailleurs, je vais y ajouter une petite imprimante Seikosha à aiguille qui est censée être graphique. C’est d’ailleurs pour cet argument commercial que je vais l’acheter. Elle ressemblait furieusement à ça :

gp100aEn fait de graphiques (on les voit pourtant bien sur la photo), il fallait que les logiciels dont on disposait prennent en compte cette gestion graphique, au pixel, de l’impression. Ce qui était le cas… d’aucun de mes logiciels !

Après appel au revendeur suite à mon étonnement, le gars me dit de regarder dans la doc, il est expliqué comment faire pour « activer » le mode graphique.

Effectivement, pour accéder à la matrice de points, et donc à un caractère graphique, puis même point par point sur la matrice, il suffisait de programmer en Basic un truc du genre : PRINT CHR$ (27) où le code entre parenthèses indiquait soit le code ASCII du caractère, soit un code combiné un peu plus complexe permettant d’attaquer la matrice de points de la tête composées d’aiguilles.

Je ne suis déjà pas très doué en dessin mais là, c’est le pompon !  C’est à partir de là que je vais me méfier de l’enfumage des pubs relayé par les revendeurs. Mais pas grave, je l’utiliserai pour mon besoin principal qui est tout de même de sortir des listings de programmes pour voir débuguer plus facilement.

Mais en fait, le clou de ces achats, c’est tout de même le lecteur de disquette. Et mes premiers pas dans un DOS, un Disk Operating System, le système qui permet de gérer la lecture/écriture sur une disquette !

Un terrain d’investigation riche en connaissances qui va mener tout droit PagGeek au… hacking !

À bientôt pour la suite…

PapGeek !

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